Vient chercher Constance

Il arrive devant chez Constance à 20h01 après un rodéo improvisé en ville et se posta devant la porte de son immeuble, sonnant à 20h03. Il espérait qu'il était assez présentable mais devait avoir une mine affreuse. L'air lui faisait du bien.

Constance regardait la télé en attendant que Loman vienne la chercher. Anna était toujours chez elle, mais elle s'en fichait, ce n'était pas la place qui manquait chez elle, même s'il s'agissait d'un studio, il était immense et elle le sépara en deux avec des paravents.

L'interphone sonna enfin et Constance se leva d'un bond, faisant presque sursauter Anna. Elle était complètement excitée et elle enfila ses ballerines en 4ème vitesse, prit son sac et descendit après avoir salué Anna.

"Bonne soirée Anna ! Si tu veux sortir, t'as le double des clés. A ce soir."

Elle rentra dans l'ascenseur et fit un dernier checking devant le grand miroir qui y était disposé.
Constance portait un jeans noir plutôt moulant, des petites ballerines et un haut en soie bordeaux. Cette fois, elle avait pensé à prendre une veste dans son sac. Elle était très peu maquillée, juste de quoi réhausser le regard et un peu de rouge sur les lèvres. Ses cheveux étaient détachés et ondulés, comme elle les aimait. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et elle était satisfaite de son look.

Elle poussa la porte d'entrée et tomba nez à nez avec Loman. Un large sourire s'étira sur son visage et elle le salua
"Bonsoir Dr Loman."
Elle ne savait pas si elle devait l'embrasser ou quoi, elle en mourait d'envie, mais elle ne fit rien, attendant sa réponse, peut etre qu'il prendrait les devants... Après tout, c'était aux hommes de diriger la danse.

Paul n'attendit guère longtemps puisque Constance apparut assez vite, sublime avec ses cheveux ondulés et son jeant moulant. Il se racla la gorge pour arrêter ses pensées et leva les yeux à nouveau sur elle, lui souriant:

"C'est injuste, vos êtes sublime et je sors de l'hôpital."

Il se mordit l'intérieur de la joue, ne sachant s'il pouvait l'embrasser ou devait s'en abstenir. Ne sachant sur quel pied danser, il finit par se pencher vers elle et l'embrassa sur le coin de la bouche, en partie sur la joue, en partie sur la douceur de ses lèvres. Il se redressa et pencha la tête de côté, l'invitant à le suivre.

"On y va?"

Constance sourit à son compliment et dit
"Merci. Mais non ! Vous êtes très bien ! Toujours très bien..." Elle lui donna une petite tape du dos de la main sur son ventre.

Puis elle rit intérieurement, pensant, d'après le baiser qu'il venait de lui donner, qu'il était comme elle et qu'il ne savait pas comment agir.

"Oui, on y va. Vous voulez laisser la voiture ici et on y va à pied ?" demanda-t-elle, impatiente de pouvoir se promener avec Loman, collée à lui.

Paul roula des yeux vers le ciel tandis qu'elle lui répliquait qu'il était très bien. C'était faux, gentil mais faux. Toutefois, il ne releva pas, trop heureux qu'une femme aussi sublime que Constance accepte un rendez-vous galant avec un type banal comme lui. Il pesa le pour et le contre et le pour l'emporta. Marcher à deux dans les rues, ça pouvait être aussi agréable, même plus. Il acquiesça de la tête et lui fit un geste galant pour l'inviter à partir:

"Très bien alors, marchons."

Tandis qu'ils marchaient côte à côte en silence, Paul se décida finalement et sa main frôlant les doigts de Constance, il l'attrapa et la garda, y entremêlant ses doigts, marchnt comme un petit couple semblable aux autres petits couples.

"Puis-je?"

==> suite Rues de Seattle