Paul rentre avec Constance

Paul fronça légèrement les sourcils et fit un léger mouvement de la tête vers l'arrière.

"Bien sûr que je sais que je ne suis pas vieux. Je viens d'avoir 38 ans, c'est super jeune ça."

Il lui fit un clin d'oeil tout sourire et lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes, qu'il sentit les mains de Constance sur son torse. Son coeur s'emballa à une allure folle et lorsqu'elle sedétacha de lui c'est comme si on lui coupait sans prévenir l'oxygène. Il pencha dangereusement ves l'avant en poussant un profond soupi afin de se reprendre. Dans le coin de son rgard, une lueur s'alluma lorsqu'elle se déshabilla devant lui, les yeux remplis de malice et de défis. Il leva un sourcil dans le même ton et croisa les bras.

"Bien, va la prendre. Je resterai de marbre, jeune demoiselle."

Constance bougea légèrement la tête de côté et leva un sourcil, accompagné du même petit sourire malicieux.

"Bien. Si c'est ce que tu veux."
Elle se tourna et ôta son soutien gorge puis sa culotte et jeta un dernier coup d'oeil à Paul avant de rentrer dans la douche.

Elle fit couler l'eau et se mit en dessous du jet, mouillant ses cheveux. Ca les coifferait un peu.

Elle demanda d'une voix forte
"Toujours pas, Paul ?"

Paul haussa un sourcil, gardant les bras croisés tandis ue son regard se coulait sur le corps parfait de Constance. Il émit un grognement incompréhensible et dans le fond de ses prunelles azur, on put ylire de l'hésitation. Ecouterait-il ses pulsions animales qui risquaient de le mettre en retard lui qui arrivait toujours en avance? Ou bien suivrait-il le cours de sa raison comme il l'avait fait jusqu'à sa rencontre avec la jeune femme? Il se décida finalement à réagir et remit sa chemise dans son jean.

"Le shampoing est dans le coin gauche. Je te sors sèche cheveux, brosse et peigne. Je t'attend en bas, j'ai un poisson à nourrir."

La vérité était que s'il restait plus longtemps dans cette salle de bain, il ne serait plus maître de lui. Poussant un profond soupir, il se détourna et descendit les escaliers ouvrant l'aquarium et laissant tomber la nourriture de Batfish dedans.

"Va falloir que je t'achète de nouveaux compagnons. Tu fais un peu pitié sans Robfish. Mais évite de les pousser hors du bocal ceux-là."

Constance, en entendant la réponse de Paul, grimaça. Elle aurait aimer qu'il vienne la rejoindre, mais il avait été sage. Elle savait qu'ils arriveraient en retard s'il venait.

Elle se dépêcha de se shampooiner et de se doucher. Son gel douche faisait un peu masculin, mais c'était sympa d'avoir un peu de l'odeur de Paul sur elle. Comme ça elle le sentirait toute la journée.

Elle sortit de la douche et attrappa la première serviette qui lui était tombée sous la main et se sécha.

Elle se rhabilla et se brossa juste les cheveux, elle n'avait pas le temps de faire un brushing, et puis elle se préférait les cheveux ondulés.

Elle prit ses dernières affaires et descendit les marches, retrouvant Loman en train de lire le journal.

"Je suis prête ! On peut y aller." Constance chercha un chewing gum dans son sac, elle ne s'était pas laver les dents puisqu'elle n'avait pas sa brosse à dents sur elle, et elle sentait que ses dents étaient sales. Le chewing au moins lui donnerait l'illusion de fraîcheur dans la bouche.

"Il est quelle heure ? On est en retard ?" demanda-t-elle, un peu stressée.

Après avoir nourri et promis des compagnons d'aquarium à Batfish, Paul était sorti ramasser le journa que le petit distributeur de journaux lançait toujours pratiquement chez le voisin. Il s'arrêta au passage faisant fuir un chat qui rôdait dans le coin et saccageait ses pensées puis rentra à l'intérieur s'installant sur la table du salon pour le lire tranquillement sur la table de la salle à manger. Lorsque la jeune femme l'y rejoint, les cheveux ondulés et encore mouillés, il se leva et le referma, se saisissant de sa veste et de ses clés. Il passa près d'elle et posa sa main sur sa hanche pour l'embrasser tendrement au passage.

"Non, on y va."

Il ouvit la porte d'entrée et lui tint elle-ci pour laisser passer respirant l'odeur masculine qui se dégageait d'elle au passage.

"Je sens ça aussi? C'est attractif..."

Constance sourit quand il l'embrassa en passant.

"Oui. Maintenant tu comprends pourquoi je n'arrive pas résister..." répondit-elle en souriant.

Elle le suivit dehors et attendit à côté de lui une fois la porte d'entrée passée.

"C'est quoi la technique pour pas qu'on voit qu'on arrive ensemble ?" demanda-t-elle, curieuse.

Paul éclata de rire.

"Mais sur toi ça a une odeur particulière, féminine en diable."

Il l'embrassa encore, ne parvenant à se détacher de ses lèvres puis se tourna vers la porte qu'il refermat d'un coup sec avec ses clés. Il attrapa Constance par la taille et descendit avec elle les marches du perron pour traverser le jardin et se rendre à sa voiture garée en face.

"Euh ça va pas te plaire mais je vais te déposer à un arrêt de bus avant l'hôpital, ça te dérange pas?"

Il avait l'impression d'être un monstre complet mais il tenait à sa réputation, même si l tenait vaiment à son interne. Il se positionna devant elle, penchant la tête en avant pour l'observer dans le noir de ses yeux et croisa les mains dans son dos, lesreposant sur sa chute de rein.

Constance l'enlaça à son tour et lui répondit entre deux baisers dans le cou qu'elle lui faisait sur la pointe des pieds
"Ne t'inquiete pas, j'allais te le proposer.. Hé, on peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre..."

Elle se détacha de lui et s'installa dans la voiture, bouclant sa ceinture de sécurité et attendant que Paul la rejoigne.

Il démarra la voiture et ils roulèrent en direction de l'hôpital.

"Bien. Laisse moi là, je te rejoins au bureau." Elle se pencha vers Paul pour un dernier baiser avant de devoir se retenir pendant 8h. Ca allait être dur, mais ils y arriveraient.

Paul poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle déclara qu'elle était sur le point de le proposer. Elle lui ôtait un grand poid du coeur. Ce n'était pas de gaité de coeur qu'il voulait cacher leur liaison mais il estimait que ça valait mieux. Tout le monde savait qu'avoir une histoire avec son interne n'était jamais une bonne idée. Ca ne faisait que risquer de voir le travail mal fait et de plus ça éveillait les animosités et les suspiçions vis-à-vis de l'objectif du titulaire.

"Parfait alors?"

Il se détacha d'elle et lui ouvrit la portière pour qu'elle s'installe sur le siège passager puis fit le tour pour faire de même derrière le volant. Après quelques minutes, ils arrièrent à un arrêt de bus désert et il s'arrêta sur la route en double file. Il se tourna vers elle et se pencha vers elle pour l'embrasser, profitant de ces derniers instants en tête à tête pour encore respirer son parfum.

"A tout à l'heure."

Il attendit qu'elle sorte et referme derrière elle avant de redémarrer et de se rendre sur le parking de l'hôpital. Il se gara à sa place, salua l'hôtesse d'accueil au passage et se rendit directement dans son bureau s'y changer.

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