Constance et Paul se baladent

Constance était contente qu'il dise oui. Ils allaient pouvoir se balader tous les deux, main dans la main, l'un collé à l'autre. Du moins elle l'espérait.

Ils commencèrent à marcher et Constance sentit la main de Paul frôler la sienne. Elle allait la prendre mais il avait été plus rapide et quand elle sentit ses doigts entre les siens, elle sourit, heureuse. "Bien sûr." répondit-elle simplement.

Ils marchaient comme un véritable petit couple, chose qu'elle n'avait fait depuis un bail.

"Toujours partant pour un BK ?" demanda-t-elle en le regardant. Il était immense et il devait avoir plus d'une tête de plus qu'elle. Mais elle avait l'habitude, elle était toute petite.

Ils marchèrent en silence durant quelques instants, appréciant la présence de l'autre, le coeur volant de ses propres ailes comme un grand et partant haut dans le ciel. Il regarda par terre, ne sachant que dire. Il n'étais pas habitué. Ce n'était pas un séducteur né. Il n'en avait d'ailleurs pas le physique. Il tâchait juste d'ête lui même pour qu'on l'aime pour ce qu'il était et non ce qu'il paraissait être.

"Un burger? Oui bien sûr."

Il jeta un coup d'oeil vers le ciel étoilé et pour combler le silence, posa la première question qui lui traversait l'esprit:

"Ca a été cet après-midi? Je ne vous ai pas revu."

Ils arrivèrent bientôt devant le Burker King devant lequel régnait une agitation où se mêlaient rencards de lycéens, sortie entre filles et repas en famille.

Constance se sentait à l'aise avec Paul à ses côtés. Elle était tout simplement heureuse. Et fière d'être à ses côtés. Il était, à ses yeux, l'homme le plus intéressant et le plus séduisant de Seattle, voire même de la terre entière...

"Bien. Bon c'est pas super romantique, mais bon, moi j'adore leurs burgers et leurs frites. Mmmmm toute cette graisse ! C'est tellement bon..."

Ils continuèrent à marcher en silence, et c'était étrange car pendant ce silence là, Constance n'était pas mal à l'aise, elle qui détestait ça d'habitude.

"Oh oui, ça a été. On a eu deux patients finalement. Donc on s'en est occupé avec Florian. Il est charmant cet homme là. Par contre, je crois qu'on est grillé par rapport à lui... J'pense qu'il se doute de quelque chose. Il a ce petit sourire amusé quand il me voit, je pense qu'il sait."

Ils arrivèrent enfin devant le BK et Constance poussa la porte et se mit dans la queue pour pouvoir commander.
"Vous prenez quoi ?" (pssssst)

Constance ne regarda même pas la carte des menus, elle savait par coeur ce qu'elle prendrait.

Paul sourit en l'entendant vanter les mérites de Burger King. Il ne trouvait pas ça super bon mais au moins ça avait l'avantage d'être une nourriture rapidement préparé et rapidement mangé. Il n'était par contre pas vraiment fan de tout ce qui était graisseux. Il ouvrit la pore à la jeune femme et rit doucement lorsqu'elle lui révéla que Florian avait deviné pour eux. Ca ne l'étonnait pas.

"Je vais devoir lui dire deux mots. Mais ça ne m'étonnerait pas de sa part. On travaille depuis si longtemps ensemble qu'il remarque tout de suite quand quelque chose est différent chez moi. Et lorsque vous êtes dans les parages, il y a clairment quelque chose de différent."

Ils entrèrent dans la file d'attente, Paul regardant furtivement le menu.

"Mais rassurez vous, je peux dire exactement la pareille de lui vis-à-vis de moi."

Ce fut bientôt à leur tour de commander et il dut se retourner vers l'employé duquel si on pressait le nez il en sortirait du lait:

"Euh un double cheeseburger, des frites, un Dr. Pepper medium et...et c'est tout."

Il se tourna ensuite vers la jeune femme pour qu'elle passe commande à son tour.

Constance sourit et demanda, curieuse
"Ah ? Et... il y a quoi de différent chez vous quand je suis dans les parages ?"

Quand Loman était là, elle était tout simplement heureuse. C'était ça la véritable différence.

Une fois que Paul commanda, Constance s'approcha du comptoir et passa commande.
"Un double Whopper avec frites et sprite s'il vous plait." Elle hésitait à prendre un dessert mais finalement elle ne le fit pas. Au pire, elle se prendrait une glace ou des pop corns une fois au cinéma.

Le serveur leur prépara leur commande et Constance paya.
Ils montèrent tous deux à l'étage pour aller dîner. Ca grouillait de monde, et ils réussirent à trouver une table tout au fond un peu à l'écart.
"Bien. Comme ça on sera tranquille."

Constance s'installa et dispatcha les différentes choses entre Loman et elle. Elle déballa son burger et dit "Bon appérit !" et croqua dedans à peline dent.

Ca faisait longtemps qu'elle n'étais pas allée à BK et ce goût de viande grillée lui avait manqué, à un tel point qu'elle ferma les yeux en disant "Mmmmmhhh c'est trop bon...", savourant son burger.

Paul récupéra son plateau et attendit Constance, lui répondant, amusé:

"Je suis moins grognon que d'habitude. Juste un peu. Faut pas pousser quand même."

Il lui it un clin d'oeil et montèrent à l'étage où ils s'installèrent dans un coin à l'écart, éloigné de l'agitation régnante. Il sortit son cheeseburger et l'ouvrit, prenant quelques frites pour les baigner dans le fromage fondant. Il jeta un coup d'oeil amusé sur la jeune femme lorsqu'elle poussa un petit cri de délice en savourant son sandwich.

"Vous poussez toujours des cris quand vous mangez?"

Ses yeux brillèrent d'étincelles et ses joues rsirent légèrement faisant ressortir ses tâches de rousseur lorsq'il plaisanta:

"Qu'est ce que ça doit être quand vous êtes bien accompagné au lit..."

Il rit doucement et but une gorgée de sa boisson avant de reprendre un peu plus sérieusement:

"Vous avez un film particulier que vous aimeriez voir?"

Constance rouvrit les yeux quand Loman lui demanda si elle faisait toujours ça. Elle avait un peu honte mais le fait est qu'elle le faisait souvent.

"J'avoue, oui. La nourriture me procure beaucoup de plaisir" répondit elle, gênée. Et elle le devint encore plus quand il parla d'elle au lit. D'après ce qu'elle avait vécu avec lui, oui c'était quelque chose. Loman était un fabuleux amant.

"Je pense que vous savez déjà..." répondit-elle en repensant à leur petite affaire dans la salle de l'hôpital.

Elle se racla la gorge et répondit pour le film
"Non, je ne sais même pas ce qu'il y a à l'affiche. On ira voir ce que vous vous voulez."
Constance mangea ses frites en même temps que son burger et but quelques gorgées de son Sprite pour faire passer le tout.

"Ca fait un bail que je ne suis pas allée au ciné. Pas le temps. Vous aimez y aller vous ?"

Lorsqu'elle répliqua qu'il savait déjà, il releva le regard vers elle, fronçant les sourcils. De quoi parlait-elle? Ils avaient convenu de faire comme si rien ne c'était passé. Il but une gorgée de Dr. Pepper et préféra ne pas relever. Il continua à manger et réfléchit aux films susceptibles de leur plaire à tout deux. Il n'était pas vraiment fan de films d'actions et il n'avait pas envie de comédie ce soir. Il sourit entre deux propositions: "Goodbye Bafana" mais il savait qu'il ne regarderait rien au long-métrage, trop préoccupée par sa voisine et...

"An American Haunting, ça vous dit?"

Il leva les yeux vers elle. Avec les films d'horreurs, ce qu'il y avait de bien, c'est qu'il avait une excuse pour serrer la fille contre elle. Il haussa les épaules et répondit:

"Au moins une fois par semaine, ça me permet de décompresser. Ca aurait été drôle d'être critique de cinéma: j'aurais passé mon temps à critiquer età être payé pour."

Constance finissait tranquillement son repas et fronça les sourcils quand il proposa le film.
"Ca parle de quoi ? Je ne connais du tout."

Elle but les dernières gorgées de sa boisson et elle avait fini, repue.
"Vous y allez tout seul ?" Constance détestait aller au cinéma seule, ça la déprimait. Surtout quand devant elle il y avait des couples qui n'arrêtent pas de se bécotter sans arrêt, elle avait envie de les prendre et de les taper l'un contre l'autre.

"Critique de cinéma, c'est une perspective envisageable pour vous alors... Si jamais la radiologie ne vous satisfait plus. Je pense quand même que c'est moins bien payé !"

Paul engloutit la dernière bouchée de son cheeseburger et but une gorgée de Dr. Pepper vant de reprendre à l'intention de Constance qant à la contenance du film:

"Euh, je sais pas trop. Un film d'horreur. Si je me souviens bien, ça raconte la seule histoire de fantôme qui aurait tué un homme aux Etats-Unis. J'avais envie d'un film d'horreur. Ca ne vous dérange pas? Sinon on peut aller voir autre chose si vous n'aimez pas avoir peur..."

*Mais je ne pourrai pas avoir l'excuse de vous tenir dans mes bras dans ce cas.*

Il sourit à cette pensée et hocha de la tête, finissant les frites avant qu'elles ne refroidissent.

"Oui, j'aime bien. C'est plus agréable que d'être posté seul devant sa télé. Je ne fais pas attention aux regards des autres, je ne l'ai jamais fait. J'aurai fini par sauter par la fenêtre depuis lontemps dans ce cas."

Constance eut un petit sourire quand il avoua que c'était un film d'horreur.

Bien bien... l'occasion de me blottir contre lui...

"Oh non, c'est parfait ! J'aime bien avoir peur. Et si j'ai trop peur, vous serez là pour me réconforter !"

"Je ne fais jamais attention au regard des autres moi non plus. Sinon on n'a pas fini ! Mais je n'aime pas y aller toute seule pour autant. Ca m'énerve de voir des couples partout. Je me dis que les baisers devraient être interdits en public !" plaisanta-t-elle.

Elle espérait bien changer d'avis sur la question.

"A quelle heure est la séance ?" demanda-t-elle, pour voir s'il fallait y aller ou si Loman pouvait terminer son repas tranquillement.

Le sourire de Paul s'élargit lorsqu'elle lui déclara que le film d'horreur était parfait et qu'au besoin, il serait là pour le réconforter. Il termina ses frites, s'essuya les mains et se pencha en chuchotant sur un ton de conspirateur:

"Peut être que c'est vous qui devrait me réconforter."

Il éclata de rire et lui fit un clin d'oeil en se remettant en arrière dans son siège.

"Non, c'est plaisant les baisers en pblic, quand on est à deux."

Il regarda sa montre et réfléchit à l'heure de la séance. Ils ne devraient pas tarder s'ils voulaient arriver à temps et ne pas rater la meilleure partie: les bandes annonces.

"On devrait peut être y aller. Je ne veux pas rater les bandes annonces pour découvrir ce que je vais aller voir la prochaine fois."

Constance éclata de rire également et répondit illico
"Ne comptez pas sur moi pour ça ! Je suis une peureuse née ! Et puis surtout quand ça parle de fantôme, ça m'angoisse... Attendez-vous même à des petits cris. J'espère que je ne vous ferai pas honte !"

"Oui, quand on est à deux... Mais je ne le suis jamais, donc non. Je m'oppose à ce genre de démonstration !" et elle croisa les bras.

Puis elle regarda sa montre également et nota l'heure qu'il était.
Elle haussa un sourcil et dit
"Ah! Moi aussi j'adore les bandes annonces. C'est presque le meilleur au cinéma. Ca et les pop-corns !" Elle rigola en se levant et ajouta "Alors allons-y."

Elle prit son plateau et le vida dans la poubelle qui était juste à côté d'eux et prit celui de Loman pour faire de même. Ensuite, saisissant la main de Loman pour y entremêler ses doigts, elle se dirigea vers la sortie.

Le vent de Seattle et le calme de la rue lui firent un bien fou. Les fast foods n'étaient pas les meilleurs endroits pour des sorties romantiques.
Une fois dehors, elle ne put s'empêcher de mettre son bras autour de la taille de Paul et se blottit contre lui. Elle aimait ce contact et voulut y rester éternellement.

Paul rit doucement lorsqu'elle le prévint qu'il devait s'attendre à quelques petits cris de sa part. Se calmant, il se reprit doucement et carressa la joue de la jeune femme avec une tendresse infinie.

"Jamais, vous ne m'avez encore fait honte, bien au contraire. Alors pourquoi commencer?"

Il se détacha finalement de ses yeux d'obsidiennes et se leva, plaisantant à moitié:

"On était faits pour se rencontrer alors."

Il lui sourit et la laissa débarrasser la table pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas eu le temps de réagir. Sortant dans l'air frais de la nuit, il apprécia le vent se posant sur eux et éloignant le vacarme du fast-food. D'abord surpris de sentir le bras de Constance autour de sa taille, il posa son bras sur ses épaules et ils marchèrent tranquillement en direction du cinéma. Arrivés là-bas, il lui ouvrit galemment la porte, acheta les deux billets ainsi qu'un grand paquet de pop-corn avec une bouteille d'eau avant de pénétrer dans la salle.

----> salle de cinéma