Constance arrive pour dîner

Elle gara sa voiture devant chez lui et regarda sa montre. Elle était en retard. 20h15.

"Zuuuut... grouille!!!" Elle avait toujours cette facheuse habitude de se parler toute seule.

Elle sonna à la porte, la plat avec la quiche dans une main et son sac à main et le sac de courses dans l'autre, attendant que Paul lui ouvre.

Après être sorti de l'hôpital, Paul se rendit à la Poste, il avait quelques colis à poster et on lui fournit une lettre recommandé posté en son absence dans la journée. Il remercia la guichetière et posa le tout sur le siège passager, prévoyant de le lire à la maison. Il remonta en voiture et retourna chez lui.

"Salut Batfish."

Il se posta devant l'aquarium et versa un peu de nourriture dans celui-ci sur laquelle le poisson rouge se précipita comme s'il n'attendait que ça depuis qu'il avait entendu la porte claquer, ce qui devait être à peu près le cas. Le voyant frétiller, Paul sourit.

"Hein que t'es contente de me voir?...Laisse tomber, t'es un mauvais menteur. Tu laisses toujours échapper une petite bulle quand tu mens."

Il ouvrit son courrier du jour, classant méthodiquement entre facture et publicité. Les premiers dans son breau et les secondes dans la poubelles, en faisant attention à ne pas faire l'inverse comme ça lui rrivait parfois à Chicago. Il ouvrit enfin la lettre recommandée et expira, énervé. Liza réclamait une augmentation de sa pension alimentaire.

"Elle se fout de quoi celle-là?!! Sos pretexte que j'ai unmétier stable, elle cour à Hollywood et je devrai lui financer?! Hors de question."

Il rangea tout de même la demande dans son bureau et monta prendre une douce froide et s changer, en espéran être calmé à l'arrivée de Constance. Lorsqu'il entendit la sonnerie de sa porte 'entrée, il venait de mettre un CD de Norah Jones et de dresser la table de manière normal sans fioriture. Il se rendit das l'entrée et sourit en découvrant Constance sur le pas de la porte.

"J'avais dit plus de retard, Miaou." la taquina-t-il.

Constance, souriante, rétorqua
"Mieux vaut tard que jamais, non ?"

Elle tendit le plat à Paul et rentra dans la maison. Il referman la porte derrièe elle et elle se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser enfin comme il se devait : passionnément. Quand leurs lèvres se détachèrent, elle lui dit en murmurant
"Tu m'as manqué tu sais !"
Elle lui envoya un petit sourire et entra dans le salon, déposant son sac à main sur le canapé et enlevant sa veste.

"J'ai fait une quiche. J'espère que tu aimes. C'est typiquement français, j'me suis dit ça pourrait être sympa. J'espère que tu as du vin, j'ai complètement oublié d'en ramener."

Paul sourit et récupéra le plat qu'elle lui tendit dont l'odeur délicieuse et appétissante envahissait la maison. Il ouvrit de grands yeux surpris lorsqu'elle l'embrassa passionément, faillissant presque renverser le plat à terre devant cet élan soudain et inattendu. Il y répondit avec passion, ses lèvres et son parfum lui ayant manqué durant toute cette sacro-sainte journée de travail.

"On ne s'est quitté que deux heures à pene." plaisanta-t-il, la taquinant, sachant pertinnement ce qu'elle voulait dire mais faisant semblant de ne pas comprendre.

Il lui fit un clin d'oeil et l'invita à rentrer, refermant la porte derrière elle.

"Installe toi. Ca sent drôlement bon. J'ai une faim de loup."

Il n'avait presque rien manger au midi. Il se rendit ensuite dans la cuisine pour y dénicher une bouteille de vint et lâcha par dessus son épaule.

"Oh certainement que je dois avoir: j'ai une quantité astronomique de bouteilles d'alcool non ouvertes ici."

Alors qu'elle enlevait sa veste pour la poser sur le canapé, elle lui répondit alors qu'il était dans la cuisine
"Ca tombe bien, moi pas, comme ça tu mangeras le reste de la quiche !"

Elle s'enfonça dans le canapé, attendant patiemment que Paul vienne la rejoindre, chose qu'il fit avec une bouteille à la main. Elle rigola et dit "Alors il faut que je vienne plus souvent ici si t'as une réserve d'alcool..."
Elle tendit le bras pour l'inviter à venir se blottir contre elle. Elle avait de le sentir près d'elle, elle avait du se contenir toute la journée et maintenant qu'ils pouvaient se lacher, elle voulait en profiter.

"Il va y avoir une petite surprise pour le dessert..." dit elle d'une voix câline quand il la rejoignit.

Finalement, il trouva une bouteille de vin californien dans son cellier et reveint dans le salon avec celle-ci et deux verres à vin. Il posa le tout sur la table et les remplit, en tendant un à la jeune femme avant de s'installer à ses côtés dans le canapé. Il passa le bras autour de ses épaules lui caressant doucement les cheveux et but une gorgée de vin.

"Une surprise? J'ai horreur des surprises."

Il l'embrassa sur la tempe avant de laisser reposer sa tête en arrière. Il était bien à juste être là, tenant dans ses bras la jeune femme.

Constance posa sa tête sur l'épaule de Paul, trouvant ainsi la place qu'elle adorait tant.
Elle trinqua et elle but une gorgée du vin californien.

"Ah mais celle là elle vaut le coup !" Constance se tourna vers son visage et l'embrassa dans le cou. "Enfin... si t'aimes le chocolat et la chantilly... pour le reste, je suis sûre que tu aimes bien." (hé!! faut que tu aimes, c'est obligé! )

Constance se laissait bercer par la musique envoûtante de Norah Jones et son pied commençait à bouger à son rythme.
"Si tu as faim, on peut commencer à dîner si tu veux." proposa-t-elle avec sa voix douce.
Elle n'avait pas très faim, elle avait surtout envie du dessert...

Paul fronça les sourcils. Non il n'aimait pas les surprises, même quand elles étaient bonnes. Il grimaça légèrement.

"J'aime pas la chantilly...et j'aime pas le chocolat: c'est déjà mal barré ton histoire là."

Il se redressa et lui donna une petite tape sur les fesses pour la motiver à faire de même.

"Allez debout la feigasse. On a de la nourriture à engloutir et j'ai pas mangé moi ce midi. Enfin si, un sandwich mais ça compte pas."

Il lui tira la chaise pour qu'elle s'installe et fit ensuite de même. Il coupa une part de quihe qu'il posa dans son assiette et fit de même pour lui.

"Alors, tu as rencontré des internes avec qui tu t'entends bien?"

Constance prit une petite voix aiguë et répondit
"Hein ? Mais ça existe vraiment les personnes qui n'aiment pas le chocolat ??? C'est pas possible !!!! J'y crois pas une seconde ! Bah tant pis pour le dessert... T'auras quand même droit au reste..." Elle le regarda avec des yeux complices et remplis de malice.

Quand il lui donna une petite tape, elle prit le coussin à côté d'elle et le frappa gentiment avec
"Feignasse toi-même !!!" dit-elle, amusée.

Constance se leva et alla jusqu'à la table où elle s'assit, Paul lui tirant à nouveau la chaise. Elle allait vraiment s'habituer à ce luxe.
"Merci Paul. Qu'est ce que je ferai sans toi !" plaisanta-t-elle.

La quiche était encore tiède et Constance en coupa un morceau pour le manger lentement. Elle n'avait pas très faim ce soir.

"Ya Anna. Je l'ai h'ébergée pendant deux jours, la pauvre, elle n'avait nulle part où aller. Et sinon, j'ai pas trop eu le temps de faire des rencontres... Pas mal de travail."

Constance se resservit du vin et en proposa à Paul, attendant sa réponse avant d'en verser dans son verre.

Paul ouvrit grand les yeux lorsqu'elle s'étonna que des gens sur terre existaient bel et bien en n'appréciant pas le chocolat. Il haussa les épaules et lui expliqua:

"Quand j'étais petit, à Pâque, j'ai mangé en un temps record une cocotte en chocolat m'arrivant au genou. Du coup je suis tombé super malade. et j'y fait aujourd'hui une allergie assez affreuse d'ailleurs. Ni toi, ni moi ne souhaiterions y assister, crois moi. Et la crème chantilly bah j'aime pas pas trop lourd, beaucoup trop lourd."

Il avala une nouvelle par de quiche.

"Mais ça, c'est délicieux."

Il lui fit un clin d'oeil et l'écouta à sa réponse, buvant une gorgée de vin.

"Etrange qu'on t'ait pas encore sauté dessus. Soit les internes en chir' se son fait encore plus snobs; soient les internes en radiologie sont écartés du reste...comme les radiologues en fait."

Il grimaça. Après tout i avait l'habitude d'être mis à l'écart depuis 37 ans et son premier jour à la crèche.

"Tu ne connais personne dans cette ville? Parent? Famille? Enfant? Amis?"

Constance écouta attentivement l'explication de Loman.
"Aaaah oui d'accord... Je comprends. Mais à la base, t'aimes ça ! Enfin c'est dommage pour le dessert... Tu auras quand même droit au reste."
Constance chercha du pied la jambe de Paul et elle la trouva et fit monter son pied lentement mais sûrement le long de sa jambe en souriant malicieusement.

"Merci. C'est super simple à faire. J'en fais depuis toute petite."

Constance triffouilla dans son assiette, mangeant étonnamment très peu ce soir. Elle n'avait vraiment pas faim, peut etre couvait-elle quelque chose.
"Euh... non personne ne m'a sauté dessus. Et j'ai pas non plus voulu faire l'effort de m'intégrer. Enfin de toute façon, je n'ai pas le temps de trainer avec les autres internes de l'hôpital. Et j'ai mes amis ici. Enfin surtout une. Helen. C'était mon ancienne coloc ici à Seattle. Depuis que j'ai commencé mes études de médecine. Je l'adore, cette fille est géniale. Elle étudie le droit. Mais sinon, non. Pas de famille, pas de parent ni d'enfant dans cette ville... Et toi ?"
Constance lui retourna la question. Elle avait envie d'en savoir plus sur son nouveau petit-ami.

Paul rit doucement et répliqua:

"A la base oui, mais à la très très très très lointaine base. Y a pas un très de trop là?"

Paul fronça les sourcils et se remémora ses propos. Il avait dû mal l'écouter la première fois.

"Je croyais que tu avais fait tes études à Chicago? J'ai dû mal analyser les informations."

Il haussa les épaules et but une gorgée de vin lorsqu'elle lui demanda si il avait de la famille dans le coin. Il hocha négativement la tête.

"Non, parents, famille, amis, rapia sont resté à Chicago. Pour les amis, je sais pas dans quel état et pour l'ex-femme, j'aimerai ne pas à le savoir. Enfin non, elle vient d'emménager à Los Angeles et me demande de lui augmenter sa pension pour qu'elle puisse percer dans le showbiz. Hors de question. Même si le juge m'y condamne."

Constance éclata de rire.
"Oui, même plusieurs ! Ca donne l'impression que t'es un vieux papy croulant..."

Constance ne finit pas son assiette et la poussa un peu loin d'elle pour qu'elle puisse s'accouder à la table, même si ce n'était pas poli, et posa son menton sur ses mains, regardant Paul avec un sourire.

"J'ai fait mes études ici à Seattle. Mais je viens de Chicago. J'ai fait mes stages à Chicago aussi, ça me permettait de revoir un peu ma famille."

Elle l'écouta parler de sa famille et ça lui faisait bizarre qu'il lui parle de son ex-femme. Pourtant ça faisait partie de lui, de sa vie.
"LA ? Ca change de Seattle ça... la plage, le soleil, la chaleur... et Hollywood. Elle souhaite percer dans quoi comme showbiz ? Enfin... t'as sûrement pas envie d'en parler, vu comment tu parles d'elle... Excuse moi, c'est pas mes oignons. Et pas d'enfants alors ? Tu n'en as pas voulu ?"
Constance essayait d'en savoir plus sur son mystérieux petit ami ultra séduisant dont elle était complètement sous le charme...

Paul rit doucement et termina son assiette.

"Mais je suis un vieux papy."

Il se leva pour débarrasser la vaisselle et prit une voix chevrotante, avançant à petit pas, mimant un vieillard de 90 ans. Il s'arrêta près de la jeune femme, les assiettes qu'il portait toutes tremblantes.

"Même que quand j'aurais retiré mon dentier, je risque de baver quand je t'embrasserai."

Il éclata de rire et l'embrassa dans le creux du cou au passage, sans baver. Il revint dans la salle à manger avec fromage et yaourt.

"Tu veux du fromage?"

Il se prit un bout de cheddar et fit une grimace lorsqu'elle lui demanda des infos sur son ex-femme.

"En fait, j'aimerai oublier qu'il y a eu une autre Madame Loman autre que ma mère. Si je pouvais recommencer, je ferais différement. Je me dit que si j'étais resté à Chicago, je t'aurai connu pendant tes stages. Tu les as fait dans quels services?"

Il poussa un profond soupir.

"Des enfants pas encore. Mais j'adorerai. J'aimerai en avoir 4 : parce que un ce sera le chouchou gâté pourri ; 2, ce sera l'enfer puisqu'ils se batteront tout le temps ; 3, ce sera guère mieux car ça fera 2 contre 1 donc 4 c'est bon. Et toi?"

Constance éclata de rire quand Paul imita un vieux papy tout tremblant. Cet homme là était parfait, il savait la faire rire.

Quand il l'embrassa dans le cou, elle dit d'une voix douce
"Même en papy croulant, t'es super sexy..." Constance lui donna une petite tape sur les fesses quand il partit dans la cuisine.

"Un yaourt. Merci." répondit-elle en se servant elle-même. Elle le mangea rapidement, c'était frais et elle avait besoin de ça.

Puis elle se mit à sourire quand il parla de Chicago.
"Mais vous n'étiez pas à Chicago quand j'y étais donc on ne se serait jamais croisés... Mais pour info, les stages c'était en obstétrique-maternité et aux urgences, au Cook County Hospital. Tu connais des gens là bas ?"
Elle ne savait même pas s'il avait travaillé dans cet hôpital avant d'être ici à Seattle.

Et quand Paul parla des enfants, un large sourire s'étira sur le visage de Constance. Elle avait toujours adoré les enfants et elle ne concevait pas une vie sans. Et elle voyait bien Paul en papa. Elle était sûr qu'il ne serait pas un papa strict mais plutôt un papa poule.
"Des enfants ? J'en meurs d'envie depuis toujours... Quand je vois mes petites nièces, je suis comme une folle... Et quand je vois un bébé dans la rue, je deviens gaga. Mais je préfère privilégier ma carrière pour le moment. Je suis encore jeune. Mais pour le nombre, je dirai au moins 3. J'ai grandi avec un grand frère et une petite soeur, 3 c'est bien. Plus, c'est sûrement encore mieux ! Tu as des frères et soeurs Paul ?"
Cette conversation devenait de plus en plus intéressante.

Paul fronça légèrement les sourcils et prit un yaourt nature.

"Bah si. Puisque si tu pars du postulat où j'avais fait le choses différement, je serai resté à Chicago étant donné que j'ai fui cette ville pour échapper à ses griffes. Mais c'est vrai qu'on ne se serait pas forcément croisé. Peut être aux urgences quand j'étais de permanence. Euh.....il y a 5 ans, il y avait le docteur Green et le docteur Weaver dont je me rapelle c'est tout. Tu les connaissais?"

Il sourit en l'entendant dire qu'elle rêvaitd'avoir 3 enfants minimum. Il prit sa main et l'embrassa, murmurant:

"On est fait pour s'entendre alors..."

Il se glaça en se rendant compte de ce qu'il venait de dire et se racla la gorge, changent de sujet.

"Non, fils unique pourri et gâté de la famille Loman. C'était pas mal non plus."

Constance rigola légèrement et répondit
"Mais si tu as quitté Chicago il y a cinq ans, je n'étais pas encore en stage là bas. Je commençais tout juste médecine... Mais quand j'ai fait mon stage aux urgences l'an dernier, il y avait encore le Dr Greene et le Dr Weaver. Greene a été mon tuteur. Je l'apprécie beaucoup. C'est marrant qu'on connaisse des gens en commun !"

Puis le coeur de Constance fit un bond quand il lui prit la main et dit qu'ils étaient faits pour s'entendre. Il ne pouvait pas penser sincèrement qu'ils auraient des enfants ensemble ! Ca ne faisait que quelques jours qu'ils sortaient ensemble. Mais... Constance trouva l'idée plutôt agréable... Elle en pinçait pour lui et elle n'avait pas l'habitude d'être comme ça.
"Euuuh... oui..." répondit-elle, gênée.

Soulagée qu'il ait changé de sujet, elle répondit
"Pourri et gâté ? Et... ça a eu quelles conséquences sur toi ça ?" demanda-t-elle, amusée.

Paul haussa les yeux au ciel et rit doucement lorsqu'elle persista:

"Tu n'aurais pas des ascendents de blonde toi? Il y a 5 ans j'aurai été à Chicago et j'y serai resté donc forcément que j'aurais été toujours là quand tu aurais fait ton stage."

Il secoua la tête et grimaça:

"Bah ça a donné ce que je suis aujourd'hui : prétentieux mais j'ai de quoi l'être ; asociable ; je sais ce que je veux et je sais que j'ai toujours moyen de le recueillir ; et autres qualités que me reprochent sans que je sache pourqoi mes chers collègus de travail."

"Avec des "si" on referait le monde, très cher... Et pas d'insulte s'il te plait... C'est pas ma faute si tu expliques mal !" répondit-elle en le taquinant.

Elle l'écouta se décrire. C'était marrant parce qu'il avait une image vraiment négative de lui.
"Tu n'es pas prétentieux, enfin je ne trouve pas. Pour le reste, je trouve que c'est un peu vrai. Tu ne t'entends pas trop avec les autres docteurs à l'hôpital ?"

Constance était curieuse de découvrir qui était le vrai Loman. Elle finit son yaourt tranquillement et posa le pot vide sur la table où elle s'accouda et appuya sa tête sur sa main droite, buvant les paroles de Paul, l'observant et sentant montrer l'envie en elle de lui sauter dessus. Il était magnifique.

Paul ouvrit grands les yeux et avala une boucée de son pot de yaourt.

"Nan mais ho! Tu oublies que tu parles à ton chef de service, chérie. Il explique toujours tout à merveille."

Il lui fit un sourire tout fier et continua à manger son dessert. l fit une grimace lorsqu'elle lui demanda s'il ne s'entendait pas avec les autres médecins.

"Non, ce sont eux qui ne s'entendent pas avec moi." plaisanta-t-il à moitié. "Nuance."

Il lui sourit et haussa les épaules, l'air de celui qui n'en avait rien à faire.

"J'avoue qu je fais aucun effort non plus, pourquoi en ferai-je?"

Constance sourit gentiment.
"Je ne comprends pas pourquoi les autres ne s'entendent pas avec toi. Regarde, moi j'y arrive très bien... C'est pas compliqué !" dit elle en lui prenant la main sur la table.

Elle entrelaça ses doigts aux siens, caressessant du pouce le côté de sa main.

"Disons que tu n'as pas le temps d'aller voir les autres, comme moi avec les autres internes... Oh et puis on s'en fiche après tout. On est bien comme on est !" Elle lui lança un grand sourire et voyant qu'il avait terminé son yaourt, elle ajouta

"Bon alors pour le dessert, tout est tombé à l'eau avec tes goûts bizarres... Nan mais quelle idée de ne pas aimer le chocolat..." Constance roula des yeux et les refixèrent ensuite dans ceux de Paul, une étincelle au fond qui rendait son regard si vivant.

"Alors comme dessert tu m'auras moi. Sans chocolat ni chantilly... Juste... moi." Elle était un peu déçue, elle aurait bien tenté l'expérience avec Paul.

Il termina son yaourt et se leva pour débarrasser la table et mettre le tout dans le lave vaisselle. Il n'avait pas forcément envie de la faire alors qu'il avait mieux à faire, notamment s'occuper de sa petite amie. Il s'arrêta net à cet pensée et pensa tout haut.

"Whaou, ça fait bizarre ça...."

Il se rendit dans la cuisine, écoutant la jeune femme, répondit:

"Sans doute oui. Mais je t'ai dit : mieux vaut être bien accompagné que mal. Et là, je le suis très bien."

Il revint dans la salle à manger et se posta derrière elle, passant sa main sous ses cheveux pour y caresser sa nuque.

"Ca met en appétit, ça. Tu veux regarder un DVD ou la télé? Quelque chose comme ça?"

Constance se retourna, entendant Paul parler tout seul dans la cuisine.
"Wahou quoi ? Qu'est ce qui fait bizarre ?" demanda-t-elle d'une voix assez forte pour qu'elle arrive jusqu'à lui.

Quand Paul ses mains sur sa nuque, elle frissonna et ferma les yeux. Elle bascula la tête en arrière et regarda Paul avec un petit sourire.
"Moi je veux mon dessert... je te veux toi..."
Constance passa ses bras de chaque côté de la chaise et les posa sur les cuisses de Paul debout derrière elle et les caressa.

"Après on fait ce que tu veux, je m'en fiche. Si tu veux regarder la télé, ok..." Constance se mit à genou sur sa chaise en faisant face à Paul et elle entoura sa taille avec ses bras, le rapprochant pour l'embrasser.

Tout en caressant tendrement la nuque de la jeune feme, il sourit lentement à sa question.

"Toi, c'est t'avoir chez moi qui me fait tout bizarre. Ca m'était pas arrivé depuis bien 3 ans, et encore..."

Il la suivit du regard lorsqu'elle s'installa sur la chaise et l'observa de longues minutes, s'émerveillant de sa beauté, le regard tendre [celui du bar dans PP], frottant légèrement le nez contre le sien.

"Soit alors..."

Il sourit et posa ses mains sur son dos pour l'approcher de lui tandis que ses lèvres se posèrent délicatement sur les siennes, goûtant son dessert, un desser plus intérressant et meilleur qu'un yaourt.

Constance sourit tendrement à Paul et tout en rapprochant leurs visages, elle répondit
"Tu m'attendais patiemment, c'est ça... Et me voilà..."

Constance embrassa Paul passionnément. Elle avait envie de lui et attendait ça depuis qu'elle avait mis le pied dans sa maison. Le fait de travailler à ses côtés sans pouvoir le toucher la perturbait un peu et surtout l'émoustillait. Elle avait hâte que les longues journées de travail se terminent...

Constance, ne quittant pas les lèvres de Paul des siennes, monta délicatement sa main le long de son dos et le serra encore un peu plus fort. Elle voulait le sentir contre lui, sentir sa peau sur la sienne, et son coeur battre au même rythme que le sien.

Entre deux baisers, elle murmura
"Mmmm... j'adore ce genre de dessert..."